Mis à jour le 19 octobre 2021 par JulieB
Mønsted Kalkgruber est un repère de chauves-souris et de jusillettistes en quête de fraîcheur et d’ambiance industrielle. Qui l’eût cru, le centre du Jutland est un véritable gruyère de calcaire, et si le Danemark peine à impressionner par ses hauteurs, allons donc explorer ses entrailles !
Détour par Viborg, au centre du Jutland
À la découverte de la plus grande mine de roche calcaire au monde ! Ne résistant pas à cette accroche, je décide de pimenter mon parcours d’un détour par Viborg. Le départ de Mariager s’est déroulé en douceur, au point de d’arriver une heure en avance dans la jolie ville fleurie de Viborg, d’où part le bus pour le bourg de Mønsted. Nous dépassons une usine de « madam blå », marquée par une immense cafetière en émail de ce bleu si cher aux Danois. Les quelques passagers de l’immense bus s’éparpillent au fil des villages. Arrivés à Mønsted, je descends à mon tour du bus, pas vraiment sûre de comment revenir sur Viborg. « C’est pas grave : il fait beau et la mine n’est qu’à 2,5km de l’agglomération». Juste que la route paraît plus longue le long d’une départementale, sans ne serait-ce qu’une piste cyclable pour marcher en sécurité. Bref, j’en remets une couche sur les merveilles naturelles seulement accessibles en voiture. Grand paradoxe danois.
Mønsted Kalkgruber, une mine millénaire
Autour de l’an mille, les habitants de la région centrale du Jutland commencent à extraire la roche calcaire formée il y a 60 millions d’années, afin de construire de belles églises blanches (comme celles de l‘île de Møn). Excellent moyen de garder les paysans actifs en hiver, lorsque les champs sont gelés. Après presque mille ans d’extraction, jusqu’à 5000 tonnes par an, et de nombreux kilomètres de galeries, la mine ferme…pour devenir un cave d’affinage de fromage. Puis en 1981, le violoniste Anker Buch, achète le terrain avec la vision de transformer Mønsted Kalkgruber en lieu touristique. L’office de la protection de la nature et des forêts reprend ensuite les rênes. En 2019, plus de 70 000 visiteurs ont arpenté les 4 kilomètres de galeries ouvertes au public. Un fascinant dédale semi-éclairé et semi-inondé, où 15 000 chauves-souris ont élu domicile.
Fromage affiné pour Arla! Je vous laisse imaginer l’odeur…
Ponctuels les trains danois ?
Entre marcher à nouveau 25 minutes en jouant au toréador avec les voitures et espérer choper le dernier bus, ou bien marcher 4km vers la gare la plus proche, j’ai choisi le train. De une, je reste traumatisée par le fameux bus invisible de Rebild (et pas envie de refaire du stop). Deuzio, la route vers Stoholm a l’air champêtre et vallonnée.Tertio, le train passe toutes les heures et fait le trajet vers Viborg en 10 minutes. Jouons-la safe. Du coup, je me suis pressée pour ne pas louper le train et attendre une heure dans une gare paumée. Bref, je suis arrivée à l’heure, mais pas le train. Une heure de retard. Évidemment. Mais au moins, il a fini par passer. Le Danemark, le pays le plus méridional de la Scandinavie…
Flâner dans les rues piétonnes de Viborg
Viborg, où la petite balade bonus, une fois la mission Mønsted Kalkgruber accomplie. Outre les jolies rues pavées et les impressionnantes églises, mon estomac redécouvre les joies d’une nourriture autre que du sandwich froid et de la popote de réchaud à gaz. Merci Viborg pour ce retour progressif à la civilisation (oui c’est un indice pour la dernière étape, en ligne la semaine prochaine).
Elles sont très impressionnantes ces mines, 4 km, ça en fait de la galerie ! Le village est aussi très mignon. Quel dommage que les trains soient plutôt aléatoires, ils sont si carrés sur d’autres choses ! 🙂
Comme quoi, il y a toujours matière à s’améliorer 😉