Initiatives écologiques à piquer aux Copenhaguois

Mis à jour le 18 novembre 2024 par JulieB

Space-10 urban farming initiatives écologiques à Copenhague,

Photo: Alona vibe Vestergaard Andersen / Rasmus Hjortshøj

Découvrez les initiatives écologiques et les pratiques qui font de Copenhague une ville-exemple, leader en matière de développement durable.

Le Danemark souvent cité en exemple, et perçu comme l’un des pays les plus verts au monde, à bien des égards et à juste titre: les éoliennes, la culture du vélo, et les aliments bios, etc. Mais en ce qui concerne la question des déchets, on est loin derrière certains pays européens. J’avais été frappée il y a bientôt 5 ans, lors de ma première visite à Copenhague, où je n’avais peu vu beaucoup d’initiatives écologiques. Je demande toujours comment jeter (mes) les déchets lorsque je suis reçue chez quelqu’un, et comme je m’attendais à des habitudes similaires à l’Allemagne, j’ai été très surprise de voir que les Danois ne triaient pas, à part les bouteilles consignées. C’est déjà ça, vous me direz…

En Europe, le Danemark génère le plus de déchets par habitant (incluant tous les déchets ménagers: aliments et emballages). Et 80% de ses déchets sont incinérés…vous voyez le problème?!

Deuxième baffe dans la tronche: mon premier festival de Roskilde…où j’ai vu les tonnes de déchets générés en quelques jours par une bande de jeunes irresponsables pourris-gâtés. Et ben on est pas sauvés avec une telle mentalité consumériste! En gros, ils achètent un pack festivalier: tente, chaise de camping, barnum, sac de couchage…ruine le tout en une semaine et laisse le bazar derrière eux à la fin du festival. Nice! J’ai des photos, mais je ne préfère pas gâcher les bonnes vibes de ce qui suit.

Mais bon, j’ai eu occasion de voir une côté plus vert ensuite, qui m’a un peu rassurée sur le sort de la planète (juste un peu, hein). Donc voici quelques initiatives écologiques à Copenhague:


The Growroom (photo ci-dessus)

Space10 et les architectes danois Mads-Ulrik Husum et Sine Lindholm ont créé un dôme de ferme urbaine novatrice, qui montre magnifiquement comment nous pouvons ramener la nature et l’agroalimentaire dans nos villes. Avec une population qui augmente rapidement, les demandes alimentaires montent en flèche, mais les méthodes d’élevage actuelles sont difficilement durables. Space10 veut aborder ce problème avec des solutions telles que The Growroom.

► Le Food Sharing, dont la communauté de « foodsavers » s’évertue à convaincre les entreprises à moins gaspiller la nourriture en la partageant avec Foodsharing Copenhague. Les foodavers amenent la nourriture « sauvée » dans un lieu annoncé publiquement, pour que les gens puissent venir les collecter.

Pour repérer les prochains événements: https://www.facebook.com/FoodsharingCopenhagen/

► Des cours gratuits de fermentation à Nørrebro, par les Trashy Bitches, afin d’éviter le gaspillage alimentaire.

► Un Eco-Village à Dyssekilde, au nord-ouest de Copenhague. Le premier en son genre au Danemark. Et puis un deuxième pour la route, avec Permatopia.

Grantoftegård, une ferme écolo soutenue par l’Etat, aux portes de Copenhague, aussi à Ballerup.

► Aller cueillir ses fraises soi-même

Byskoven, le projet de bio-diversité de la ville de Copenhague

► Les vaches à partager de SundbyKo: une centaine de familles partagent 18 vaches, paissant tranquillement dans la grande réserve naturelle d’Amager Faelled, au sud de Copenhague. Mmmh le bon barbecue sur pattes!

Le concept des folkekoekken

Les cuisines populaires, comme Kafa X à Noerrebro ou bien à Christiania. Le principe est de récupérer des invendus dans les boulangeries et supermarchés et de cuisiner le tout à l’aide de volontaires. Ensuite, les personnes qui souhaitent manger doivent participer à hauteur de 20 couronnes et peuvent se resservir jusqu’à épuisement du stock. Bonne ambiance!

► Rub og Stub

Ce restaurant est l’un des premiers du genre. Il utilise uniquement des aliments qui sont donnés ou achetés à un prix bas, souvent parce qu’ils sont «trop moches» pour être vendus en magasins. Le menu change quotidiennement en fonction de l’arrivage du jour, et les portions sont petites pour éviter les déchets (mais on peut se resservir). Le personnel de Rub & Stub est 100% basé sur le bénévolat et tous les profits vont pour l’éducation des enfants en Sierra Leone. Fermé — reconverti en école de cuisine près d’Israels plads

Les marchés bio à Copenhague

Grønt Marked, une association de producteurs à but non lucratif. Leur but: rendre les produits locaux, frais et saisonniers plus accessibles à tout le monde tout en renforçant les liens et la communauté entre les agriculteurs et les consommateurs.


Le phénomène d’urban farming 

DYRK Norrebro :l’un des premiers a été DYRK Nørrebro en Mars 2011, un jardin bio sur les toits, installé au-dessus de l’école Blågårds. Initié par Anders Christoffer Andersen, Katrine Skovgaard et Christian Damgaard, le projet a été genre à obtenir le permis de la municipalité. Aucun des trois n’avait de formation en agriculture, juste un désir intense de monter un projet communautaire qui réunirait les habitants du quartier.

Depuis 2011, Tagtomat (tomate de toit) participe au développement de l’urban farming, non seulement dans le quartier de Nørrebro, où la jeune entreprise est basée, mais aussi dans tout Copenhague, grâce à différents services, comme la construction de bacs potagers ou la création d’espaces cultivés. Travaillant aussi bien pour des privés que pour la ville de Copenhague,Tagtomat contribue notamment  à atteindre le but de « ville zéro carbone », fixé pour  2025.

Pour ceux qui s’intéressent à l’urban farming, le documentaire suisso-allemand « Wild Plants » sera diffusé dans le cadre du festival CPH:Dox, samedi 25 mars, à Vester Vov Vov, 16h30.

► Le miel urbain de Bybi

OesterGRO  et son restaurant Stedsans

La ferme, comprenant une serre et quatre ruches, a été fondée par Livia Urban Swart Haaland, Sofie Brincker et Kristian Skaarup. Kristian, architecte paysagiste de sont état, est originaire de Lolland et dirige ØsterGRO à plein temps. Selon lui, la mission centrale de la ferme est de montrer aux membres de l’association et aux visiteurs d’où provient la nourriture dans leurs assiettes. La ferme se visite sur demande et le restaurant est ouvert de mai à octobre, proposant des produits et recettes de saison, naturlig! (à réserver en ligne).

La vente de restes et les produits ultra-frais

To Good To Go est une application danoise qui a commencé à se répandre à travers l’Europe. Les partenaires de TGTG s’associent à des restaurants qui ne veulent pas jeter leur invendus de nourriture à la fin de la journée. L’application vous permet de trouver les restaurants affiliés près de chez vous et de passer prendre leur surplus de nourriture dans des boîtes respectueuses de l’environnement et à prix cassés.

app copenhague

► Supermarché de produits ultra frais : Weefood

► Dans la plupart des supermarchés danois, les produits bio sont bien implantés, mais il y aussi la section produits ultrafrais:

L’engagement de Netto: C’est la première chaîne de supermarchés au Danemark à divulguer la quantité de nourriture gaspillée, qui en 2016 s’est avéré être de 17 632 tonnes. Alors, le groupe s’est fixé un objectif pour 2023: réduire ce montant de plus de la moitié, c’est-à-dire, 9 729 tonnes.

Source ▼

http://cphpost.dk/news/business/netto-weighs-in-to-cut-food-waste.html

La course au sans emballage

Løs Market est le premier magasin de nourriture à zéro déchets de Copenhague depuis 2016. Du müsli au café, en passant par l’huile d’olive ou du sirop: tout est sans emballage! Il est bien sûr possible de rapporter ces propres contenants réutilisables ou de les acheter au magasin. Tous les produits sont bien évidemment 100% bios et d’origine locale. Le concept de Løs s’appuie sur trois piliers: économique, environnemental et social. En effet, leurs fondateurs les Français Frédéric Hamburger et Constance Jeangirard se sont associés à Settlementet, aidant les personnes défavorisées à revenir sur le marché du travail.

► De l’autre côté du pont, Gram, un magasin sans emballage a aussi ouvert à Malmö.

► Une AMAP : KBHFF, Københavns Fødevarefællesskab.

 årstiderne : un concept de box (ou plutôt cageot) remplie de produits pour cuisiner la-les recette-s ad hoc. Modulable en fonction du nombre de jours choisis et du type (cuisine du monde, végétarien, etc.). On vous dépose la box chez vous en début de semaine et à vous de jouer!

► La belle carte de Go Green Copenhagen qui répertorie les initiatives écologiques à Copenhague et liste les restaurants et magasins bios.

initiatives écologiques à Copenhague,

► Petite mention à feux PB43 (Prags Boulevard 43), ce potager communautaire que je passais tous les jours à vélo, et qui a été complètement rasé pour construire des entrepôts Pelican.


Il y a sûrement d’autres initiatives écologiques à Copenhague, j’en découvre encore et toujours, et c’est plutôt bon signe! 

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