Mis à jour le 22 mars 2024 par JulieB
Randonner depuis Copenhague, c’est aussi simple que de prendre le métro. Littéralement. Alors pour une envie d’évasion express, je saute dans le M1, direction Ørestad. Le temps d’une journée, nous allons parcourir la majeure partie d’Armanino, sous un éclatant soleil d’hiver.
Amarmino, le grand tour pédestre de l’île d’Amager
Si le nom Amarmino vous évoque plus des sentiers espagnols, qu’un trek au Danemark, c’est normal. Amarmino est ouvertement inspiré du Chemin de Compostelle –qui passe d’ailleurs en Scandinavie, cf. mon article sur Trondheim). Les amoureux de randonnées au Danemark avaient d’abord pu apprécier les paysages vallonnés du Camoenoen sur l’île de Møn, puis le Caminoen d’Harderslev. En 2020, soit en pleine pandémie, Amarmino, ou Amarminoen pose ses balises sur un trajet déjà bien apprécié des Copenhaguois, que ce soit à pied, à vélo, à ski à roulettes, ou à cheval. Amarmino, c’est vraiment l’illustration de la micro-aventure ayant pris toute son ampleur et son sens en 2020.
D’où démarrer l’Amarmino ?
Le tour complet fait 27km, de DR Byen à Prins Knuds Dæmning à Dragør. Il peut se commencer à différents points, dans un sens ou l’autre. Nous avons parcouru 18 km en partant du dernier arrêt de métro de la ligne verte (M1), à Vestamager. Puis au retour, nous avons pris le bus à Dragør, qui dépose à l’aéroport. Cependant, si vous êtes en voiture, c’est peut-être plus pratique de se garer sur le parking gratuit à Dragør, et d’effectuer le tour dans l’autre sens.
Comment s’équiper pour randonner sur l’Amarmino
À moins de prévoir de dormir dans l’un des shelters que vous trouverez en route, la randonnée se fait dans la journée. Pour vous donner une indication, nous avons mis 3-4h pour faire 18 kilomètres. Nous n’avions donc pris que de l’eau, du thé et de quoi grignoter en attendant de déjeuner à Dragør en arrivant. Comme partout, regardez bien la météo la veille et avant de partir, afin d’adapter votre équipement. Prévoyez de bonnes chaussures de marche, pas forcément montantes. Question étanchéité, je m’attendais à quelques chemins boueux, mais au final rien de bien méchant. Vous serez exposés au vent, et donc à la pluie en cas d’averse inopinée. Emportez une bonne veste, voire un pull de rechange/rab.
Comment se repérer sur l’Amarmino ?
Une fois que vous aurez choisi et trouvé votre point de départ, il suffit de suivre les balises. Difficile de les manquer. Sinon Google maps peut vous aider à vérifier où vous êtes. Encore mieux, utilisez l’application All trails. Nous avons trouvé « notre » point de départ au terminus de la ligne M1, puis marché vers la réserve naturelle en suivant la route. L’entrée est marquée par un portique en bois peint en rouge. De là nous avons cherché le petit café Traktørstedet, puis emprunté le sentier plongeant dans la nature, suivant une ligne droite infinie.
Quelques curiosités croisées en route
Laissant derrière nous les constructions futuristes d’Ørestad, nous nous sommes engagés dans une nature à perte de vue, avec la mer pour seule limite. À l’ouest, Kalvebod Fælled, et son sanctuaire international d’oiseaux, ainsi que la plus grande forêt de bouleaux auto-ensemencée du Danemark.
À l’est, Amager Fælled, puis à l’extrême sud, la forêt de Kongelund –dont les avions semblent parfois caresser les cimes. Insolite, les ailes de kitesurfers se mêlent visuellement aux avions visant la piste d’atterrissage de Kastrup. Si les paysages côtiers vont vous faire oublier la ville, chaque passage d’avion vous en rappelle sa proximité. C’est le paradoxe de l’île d’Amager. Après une pause au fort militaire de Kongelund, nous avons salué le géant Bjarke Cirkelsten de l’artiste Thomas Dambo. La courbe majestueuse du pont de l’Øresund vient ponctuer un chemin côtier bordé de villas aux architectures extravagantes.
Au randonneur affamé
Quelle que soit la saison, vous allez brûler quelques calories en route. En partant de Traktørstedet, vous aurez une dernière chance de trouver de quoi manger ou boire avant l’arrivée à Dragør. Question toilettes, vous en trouverez à mi-chemin, au fort de Kongelund. Si vous prévoyez votre finish line à Dragør, la promesse de ses délices vous portera sur les derniers kilomètres. Malheureusement, la fameuse saurisserie du port est fermée en hiver jusqu’à mars. La plupart des glaciers également, mais je dois dire que c’est plus des frites qui nous faisaient saliver après plusieurs heures à gambader dans des températures frôlant le zéro. Le Strand Hotel nous a accueillis à bras ouverts, tout crottés que nous étions. Son menu n’a pas failli à rassasier nos appétits !
Ca m’a l’air super sympa ! Les paysages sont jolis, on croise une superbe sculpture et il y a de quoi se restaurer ! 😀
Et c’est très accessible…que demander de plus ?