Mis à jour le 6 novembre 2024 par JulieB
Qui ne rêve pas de glisser sur l’eau, les cheveux au vent, un magnifique coucher de soleil en toile de fond ? C’est bien évidemment possible à Copenhague, où la plage n’est qu’à 10 minutes du centre-ville. Le windsurf y est une pratique sportive montante, très appréciée des citadins en quête de nature, de sensations fortes, et surtout d’une communauté.
L’essor du windsurf à Copenhague, grâce à l’urbanisme
Dans les années 2000, des architectes et des entrepreneurs locaux ont réaménagé de nombreux espaces portuaires proches de la ville afin de les rendre plus attrayants, et praticables pour les loisirs. Situé au sud de Copenhague, à proximité de l’aéroport et du pont de l’Øresund qui relie le Danemark à la Suède, Amager Strandpark (parc de la plage d’Amager) est une oasis artificielle pour les habitants de Copenhague. Autrefois marécageuse, cette partie du littoral a été transformée en plage de sable dans les années 1930 et a été aménagée en parc de bord de mer en 2005, lorsque le cabinet d’architectes Hasløv & Kjærsgaard a conçu une île artificielle dunaire de deux kilomètres de long et un lagon afin de créer plus d’espace pour les activités nautique en toute sécurité. Depuis 2007, la ligne 2 de métro a également contribué à rendre cette partie de la ville facilement et rapidement accessible depuis les autres quartiers. Vous y croiserez un jour ou l’autre des véliplanchistes de néoprène vêtus, en route vers la plage.
Une communauté de surfeurs grandissante
En France, si la planche à voile a toujours été populaire, le windsurf, surnommé au tout début funboard, a eu vite tendance à être vu comme difficile et dangereux. Pour la petite histoire, le funboard a fait son apparition en France à Brest, à la fin des années 90, dans le club les Crocos de l’Elorn. Le kitesurf a vite attiré plus de débutants. Mais le windsurf opère un véritable retour, notamment grâce à du matériel bien plus léger et plus simple à gréer. Fondé en 2016, le club de Copenhagen Surf School a largement contribué à faire monter la vague windsurf à Copenhague, grâce à de la location de matériel et surtout des cours pour grands débutants (sur des planches gonflables), jusqu’au niveau intermédiaire (sur des planches rigides, de 145L à 100L). Au delà de l’enseignement, l’école a pour objectif de créer une véritable communauté de surfeurs, urbains mais pas que, lorsqu’elle emmène ses élèves sur des spots de légende à Fuerteventura, et en Sardaigne.
L’expérience du windsurf urbain à Copenhague
Faire du windsurf à Copenhague, c’est aussi voir et vivre la ville depuis un nouvel angle, tout en rencontrant des Copenhaguois du monde entier. C’est une petite bulle de détente, le soir après travail pour certains, le week-end pour d’autres. Quelques soient les conditions météorologiques, c’est toujours des moments uniques, souvent ponctués par des couchers de soleil flamboyants, colorant la surface de l’eau de reflets rose-orange, les buildings d’Amager en silhouette de fond. Côté Øresund, le majestueux pont vient marquer la ligne d’horizon sur la Baltique. Après une bonne session, rien de tel que de se réhydrater au bar du club, et d’apprécier la vue en bonne compagnie. Tout le monde y bienvenu, que ce soient les surfeurs venant avec leur propre matos—aussi très nombreux, ou les clubs voisins, comme Helgoland Surfers. Helgoland Surfers rassemble dans ses containers plusieurs sports nautiques, le windsurf, le wingfoil, le kitesurf et le stand up paddle.
Impact environnemental et durabilité
La Copenhagen Surf school fait partie du projet pilote CopenPay, lancé par l’office du tourisme de Copenhague, Wonderful Copenhagen. L’initiative CopenPay a été conçue pour remédier à la pollution causée par le tourisme de masse à Copenhague, Les statistiques du Gouvernement ont comptabilisé l’an dernier plus de 12 millions de nuitées à Copenhague, un succès en soi pour l’attrait de la ville, mais à relativiser avec ses potentielles conséquences sur l’environnement si cet aspect n’est pas pris en compte. CopenPay n’entend pas régler tous les problèmes, mais c’est un pas en avant dans le changement des états d’esprit. D’une manière générale, on peut espère que cette communauté grandissante de surfeurs va contribuer plus ou moins activement à conserver la qualité de notre environnement maritime à Copenhague et ailleurs!