Mis à jour le 18 décembre 2024 par JulieB
Un morne dimanche après-midi de novembre à Copenhague : que faire ? Un de mes refuges préférés, c’est la Glyptothèque (Ny Carlsberg Glyptotek). Pourtant, cela faisait plus de deux ans que je n’y avais pas mis les pieds. Le soleil se couchant tôt, l’ambiance relevait plus d’une nocturne. La lumière de l’hiver danois change les contrastes et les perspectives sur une collection de sculptures antiques, danoises et françaises.
L’histoire de ce musée d’exception
La Glyptothèque de Copenhague (Glypto-, du grec glyphein, graver et -theke, un lieu de stockage), est un des plus emblématiques musées de la capitale danoise, en face du parc de Tivoli. Comme son nom danois de « Ny Carlsberg Glyptotek » l’indique, la famille Carlsberg en est à l’origine. Il s’agit de la collection personnelle de Carl Jacobsen (1842–1914), le fils du fondateur de la célèbre brasserie. Le fils Carlsberg est un amateur d’art philanthrope, soucieux de « mettre l’art à la portée de tous ». Le bâtiment de style très éclectique s’organise autour d’un magnifique jardin d’hiver, où les palmiers s’élancent vers le sommet de la couple de verre. Tout en haut, « Bien faire et laisser dire », la devise de M. Jacobsen veille sur les visiteurs.
À l’origine, les œuvres exposées se résumaient à de la sculpture antique, comme le nom « glyptotèque » l’indique. Des salles dont l’architecture et la décoration en elles-mêmes évoquent les temps anciens, servent d’écrin à ces œuvres classiques de l’art romain, grec et égyptien, agrémentées d’art étrusque et babylonien. Ce musée regroupe également ce qui est considéré comme la plus grande collection Rodin, hors de France. Amoureuse du musée de Rodin de Paris, me balader dans les galeries de la Glyptoteket me transporte littéralement en France. Depuis, le musée s’est également doté d’une belle palette de peintures impressionnistes et post-impressionnistes françaises, ainsi que d’œuvres de l’Age d’or danois. Pour en citer quelques uns: Jacques-Louis David, Monet, Pissarro, Renoir, Degas, Cézanne, Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Gauguin et Bonnard.
Transformations, une exposition haute en couleurs
Depuis la Renaissance, période remettant l’Antiquité au goût du jour, on se représente les statues grecques et romaines d’un blanc éclatant, d’une pureté marmoréenne. Cependant, cette image largement véhiculée n’est qu’une vision déformée de la réalité antique. En effet, au fil du temps, ces statues ont perdu de leur superbe. Pillées, érodées, brûlées par le soleil méditerranéen, leurs pierres et leurs métaux ont disparus, leurs couleurs se sont fanées.
Quelques traces de ces pigments ont néanmoins vaincu les siècles et les Hommes. Les scientifiques ont longuement étudié la question afin de proposer des hypothèses de reconstitutions. L’exposition Transformations, à la Glyptotek jusqu’au 7 décembre 2014, raconte l’histoire de la couleur en sculpture et expose le résultat de ces années de recherche. L’effet est saisissant, ne manquez pas cette expérience !
Préférez-vous les statues antiques avec ou sans couleurs ?
Informations pratiques de la Glyptothèque de Copenhague
Adultes: 125 DKK (16€) –tarifs susceptibles d’évoluer à la hausse au fil du temps.
Etudiant / Moins de 27 ans : 95 DKK (12€)
Enfants de moins de 18 ans : gratuit
Gratuit le dernier mercredi du mois.
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