Mis à jour le 9 août 2024 par JulieB
Suite et fin de notre road trip estival, la boucle viking de Copenhague à la Bretagne, via l’Angleterre puis la Belgique et l’Allemagne. Un chemin pavé d’embûches, surtout en fin de parcours: je vous raconte comment nous avons survécu aux routes belges et allemandes?!
Même en ayant fait le parcours déjà deux fois, entre les grèves, les fermiers en colère, les routes belges et les embouteillages allemands…ce petit road trip n’aura pas été de tout repos.
De la Belgique à l’Allemagne
Lorsque nous avons quitté la tranquille campagne de Chimay pour rejoindre Louvain nous avons pris la direction de Charleroi. Grave erreur! Nous aurions mieux fait de rester à Chimay plus longtemps. Cela nous aurait évité de traverser Charleroi. Cette ville d’un bizarre effrayant. Les vestiges rouillés de son passé minier hérissent leurs bras de métal au-dessus de baraques délabrées couvertes d’une poussière noirâtre. Sinistre. Pas étonnant que Charleroi ait été élue ville la plus moche du monde. Mais ce ne sont pas les terrils de Charleroi qui nous ont le plus marqué…c’est la conduite éhontée et l’état des routes qui nous ont franchement fait le plus flipper.
Non seulement les panneaux routiers sont presque inexistants et ne correspondent pas à la carte Michelin, et en plus les automobilistes vous collent au cul, vous klaxonnent et vous doublent en mode « Fast and furious« . Faut arrêter les frites les mecs! Pour couronner le tout, l’asphalte n’a pas été changée depuis les entraînements de la Nasa en 1969, avant d’envoyer Neil Armstrong sur la Lune. Renault vous le confirmera, mais leur modèle de Clio n’a rien d’un véhicule lunaire, et les cratères belges la font grincer des essieux.
Après deux heures de galères, nous nous arrêtons sur le bord de la route, tremblants et complètement vidés. Nous avons littéralement failli y rester en Belgique. Et pourtant, j’aime conduire: j’ai été deformée à la conduite sportive en Vendée (les rond-points en 3e vitesse, les queues de poissons juste avant le feu rouge, etc.).
► Bref, on ne nous y reprendra pas! Un bon conseil, si vous voulez vivre, évitez la conduite citadine en Belgique!
En guise de cadeau de départ, on s’est tapé les embouteillages en sortant du Musée Hergé. Vivement les route hollandaises! Comme j’ai catégoriquement refusé de reprendre le volant en Belgique. Pour m’occuper j’ai pris des photos. J’aime bien le camion anglais qui bloque le passage des abrutis qui se croient malins en doublant tout le monde par la voie d’accélération. Et j’ai tripé sur la mention « Caution! Left hand driver« . Je tiens enfin l’explication au pourquoi du comment (je suis gauchère)!
Une pause salvatrice à Münster
Nous avons pas mal de route à faire avant d’arriver à Münster. Nous avons vu large et un violent orage menace. Nous parvenons tant bien que mal à trouver notre auberge dans Münster. Avec une chance inouïe nous dénichons une place de parking et filons harassés et affamés vers le Nordstern hostel, notre l’Etoile du Nord. Le tonnerre fait résonner ses premières notes et de lourdes gouttes de pluie s’écrasent sur nos joues. Nous parvenons juste à temps à l’entrée du bar-restaurant quand un rideau de pluie referme notre marche, comme une invitation à consulter la carte. La spécialité locale c’est le poulet-frites, servi toute la nuit. Après toutes nos aventures sur les routes…c’est le meilleur des repas, arrosé de bière allemande. Tout d’un coup, ça va beaucoup mieux!
En plus du poulet-frites à toute heure, le Nordstern hostel s’est révélé être un très bon plan pour dormir. Notre chambre double est sous les toits, et la vue sur le centre-ville historique de Münster y est imprenable. Depuis notre fenêtre, nous sommes aux premières loges du spectacle de l’orage. Grandiose!
► Se loger sous les toits en Allemagne, pour moins de 20€ chacun et se faire un dîner royal pour trois fois rien en ayant juste les escaliers à monter pour se pieuter…suivez l’étoile du nord! Hoyastraße 3: à bon entendeur!
En bonus, pour le petit-déjeuner, il y a un café italien juste en face. Quand je dis café italien, ça veut dire du vrai café, préparé avec amour par un vrai italien. Que demander de plus?! Nous notons l’adresse précieusement et nous reviendrons, c’est sûr!
Le passage d’Hambourg
Le lendemain matin, bien retapés par notre étape allemande, nous reprenons la route. La Clio ne grince plus et la pluie l’a bien nettoyée. Nous sommes parés. Enfin…nous ne savions pas vraiment ce qui nous attendait. Mais nous avons vite compris. STAU! C’est l’heure des bouchons allemands!
► Pour l’info-route en allemagne: NDR 1, 103.2.
Petite histoire de la « trabi »
La trabi a remplacé Scandi, qui n’a pas voulu quitter Copenhague. Cette trabant miniature, voiture emblématique de l’Allemagne de l’Est vient justement de Berlin. Je l’ai trouvée lors de mon deuxième voyage en Allemagne, j’avais alors 15 ans. Je logeais chez une maman célibataire aux cheveux rouges, dans les blocs de Berlin Est. Je me souviendrai toujours de nos balades sur les routes enneigées, dans sa trabi qui sentait le fromage moisi. À l’époque le deutschemark était encore monnaie courante, et j’ai dépensé mes derniers marks pour cette mini voiture ressemblant trait pour trait à la trabi de mon Allemande…quoiqu’un peu moins rouillée. J’ai bien fait car ces marks m’auraient été bien inutiles, et cette trabi n’aurait jamais participé à ce road trip.
Le passage de l’Elbe. À cause de la pluie, le tunnel nous a fermé deux voies sur quatre…pour arranger nos affaires. Le pire est venu après Hambourg, où là on ne parlait plus de simples ralentissements, mais bien des bouchons du genre: tu peux observer tes voisins, cueillir des fleurs regarder le paysage, appeler ta mère, etc. J’avais cette chanson de Sanseverino à me trotter dans la tête 😀
Longue a été la route de Hambourg à Esbjerg…pour sûr, nous nous en souviendrons!
Première étape du road trip: La boucle viking des temps modernes
Avez-vous des conseils de haltes en Allemagne?